Assa est un Qsar historique qui atteste d’au moins une dizaine de siècles de fondation ; il fait donc partie de ce que l’on appelle les ensembles historiques [cf. Critère iv de l’Unesco : « être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible »] et dont nous avons défini plus haut le caractère de ses spécificités en tant que qsar historique ; son paysage porte la marque de la civilisation des palmeraies. La mutation irréversible que connaissent les qsours et leurs palmeraies depuis une cinquantaine d’années les place dans une position de grande vulnérabilité. Le Qsar d’Assa a la particularité d’avoir été protégé par les évolutions du fait de l’extension relativement éloignée de la nouvelle ville.
La conservation du patrimoine construit constitue un conservatoire de procédés de construction spécialisés ou de technologies traditionnelles, dont l’ingéniosité mérite une reconnaissance et une protection. Cette reconnaissance est d’ailleurs souvent indispensable pour assurer la pérennité des édifices ou des aménagements de l’espace hérités du passé et « dont l’adéquation aux besoins climatiques et économiques est le fruit d’une tradition séculaire ». Les procédés qu’ils abritent en ses murs dans leurs richesses prouvent l’intensité des relations que le Qsar a toujours entretenues entre l’Afrique et l’Orient. L’architecture maure de pierre et l’architecture de terre crue très proche de Tombouctou, Gao ou Djenné montre que ce Qsar fut aussi le lieu d’échanges incessants par le commerce saharien, à travers la construction mais aussi la religion.
La cité sacrée saharienne d’Assa a permis de diffuser l’instruction et la pensée islamique. Patrimoine religieux habité, il témoigne d’un échange d’influences considérables par les siens, les Tekna poètes, berbérophones et arabophones, nomades et sédentaires. [cf. Critère v de l’Unesco : « témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages»] Se pose à travers Assa et ses manifestations religieuses, la question de la conservation d’un sacré spécifique et du tourisme religieux.
Assa, appartient ainsi à la catégorie des Lieux de mémoire, à forte charge symbolique et sacrée [cf. Critère vi de l’Unesco : «être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle »], le Qsar sacré d’Assa est porteur de valeurs immatérielles : il est un lieu de pèlerinage depuis des siècles et le nombre de sépultures et de lieux de dévotion crée un ensemble remarquable.
BONJOUR
moi j'ai pas de commentaire, votre innitiative merite tout l' encouragement et le respect, par ce que vous avez participé d'une mainère opérationnelle à la réhabilitation et la sauvegarde d'une partie de la richesse patrimoniale du maroc, il s'agit des ksors et kasbahs du sud du royaume qui connaient dans le temp actuelle un processus de dégradation et de délabrement trés accentué, cette situation alarmante nesicite davantage de mobilisation de l'ensemble des acteurs etatiques et non gouvernementaux, professionnels et chercheurs...
votre initiative m’interesse beaucoup pour deux raisons, la première parce que je suis chercheur dans le domaine du patrimoine urbain et architectural et je suis entrain de preparer une thèse de doctorat sur la stratègie de sauvegarde des médins au maroc, et la deuxième car j’habite à la province d’errachidia qui possède un patrimoine consédirable à l’image de toute la région sahariènne.
Je vous remercié et je reste à votre entière disposition pour toute forme de collaboration dans ce domaine.
merci
Rédigé par : abdelouahed MEHDAOUI | 11 août 2006 à 17:59
Bonjour,
je suis une consoeur de casablanca, je suis tombée par hasard sur votre site grâce au site de TV5..
Bravo! de tand de passion, de détermination et de courage! Le Maroc a besoin de plus d'architectes comme vous; animés de la flamme sacrée! Bon courage et encore bravo!
sophia El Amrany
architecte et membre de casamemoire.
Rédigé par : Sophia B. El Amrany | 12 août 2006 à 22:18