1- Historique d’Inoummar
Agadir Inoummar, Iduska n’Tassila, Illalen, Anti-Atlas occidental
Début XVIIIe siècle, 295 cases
Ce grenier fait partie de la puissante confédération des tribus Illalen dont les codes (Lûh-s) établissent la prééminence avec le fameux grenier d’Ajarif auquel tous se réfèrent. Grenier tribal par excellence, il réunit les cinq lignages de la fraction Iduska Izdar (Ayt Tadaft, Ayt Ya’qub, Ayt Da-ud, Ayt Taleb, Ayt Hamdin) qui participèrent à son édification. Il aurait été sanctifié par Sîdî Mhammd Ubrâhîm. Il possède une mosquée et un oratoire, abrités à l’intérieur du grenier ; une aire de prière est aménagée à l’extérieur. Le grenier est l’un des plus vastes de l’Anti-Atlas, en tout cas sur son versant nord. Il ne nous a pas été communiqué le texte de loi du XVIIIe siècle parce que l’un des notables du village se l’ai approprié et ne veut pas le rendre, du moins c’est ce qui se dit. Cependant les fragments communiqués s’inscrivent dans la tradition des codes des autres greniers comme celui d’Igherm. Bien sûr nous aurions préféré lire le texte originel pour analyser dans le détail le fonctionnement de ce grenier.
2- L’implantation dans le site et la volumétrie de la bâtisse
Le grenier des montagnes, Agadir Inoummar domine toute la vallée, son implantation particulière, lui permettait de surveiller toute la région. Son plan est caractéristique des greniers de guerre de la région : une enceinte, munie de quatre tours quadrangulaires, entoure le grenier. Une haie vive de figuiers de barbarie ajoutée à l’extérieur envahit désormais l’espace entre la muraille et le grenier. Environné de réservoirs, un réseau de rigoles récupère toutes les eaux de pluie et les conduisent dans les trois vastes citernes que contient son enceinte. Dans l’entrée se trouvent d’abord la mosquée intégrée au porche, et une salle pour la réunion des inflas (responsables) de la forteresse. La première cour dessert l’enclôt, le logement du gardien, une ancienne forge et une ancienne échoppe.
Le grenier en lui-même est composé de cinq grands corps de bâtiments qui n’ont pas été construit en une fois. Les façades aveugles contiennent l’ensemble des cases et forment en quelque sorte un second rempart dans lequel on ne peut pénétrer que par une seule porte.
Les cases avaient été traditionnellement entretenues par chaque propriétaire pendant des siècles jusqu’à une date récente. Cependant, les habitants, géographiquement trop éloignés d’un grenier qui n’est pas un grenier de village, s’en sont progressivement détournés. On entrepose chez soi et on a renoncé à entretenir le grenier. Il est en grande partie désaffecté, quelques-unes seulement de ses cases sont encore occupées. Cependant, la communauté continue à assurer son fonctionnement grâce notamment à la présence d’un gardien. Aussi, malgré quelques points critiques sur la partie la plus ancienne et sur certaines couvertures, le grenier est dans un assez bon état.
3- Refabriquer un patrimoine qui se meurt
L’agadir, le grenier collectif, à la fois architecture et institution, focalise la mémoire. Le grenier peut acquérir le statut décrit par l’écrivain M. Khaïr-Eddine de monument patrimonial, emblème berbère par excellence. Inoummar concentre depuis quelques années l’attention de décideurs et d’intellectuels d’Agadir. Un documentaire lui a été consacré par Faouzi Visions, diffusé à la télévision sur la RTM (la première chaîne marocaine) dès 2002, le film a rendu au site toute sa noblesse en recréant tout un imaginaire des temps héroïques. Une association s’est constituée depuis sept ans. Une somme de plusieurs dizaine de milliers de dirhams (entre 50 et 70 000 dh) a finalement été réunie pour un premier sauvetage.
L’association est dans une logique régionaliste et veut se placer comme un référent face aux bailleurs de fonds potentiels. De plus elle permet d’intégrer la verticale du pouvoir surtout dans un contexte préélectoral croissant.
Au mois de novembre, un petit chantier avec des « maalmines » (maîtres maçons)locaux a été conduit pendant une douzaine de jours. La première action est très contrastée, l’équipe de maçon n’est pas réellement encadrée par les architectes qui s’étaient proposés car le site est à la fois loin et difficilement accessible. L’association Azor prend contact avec moi pour solliciter une expertise bénévole en janvier 2005.
Dans le cadre de mon étude pour la fondation EDF, je me suis intéressée à cet interlocuteur différent dont je mesurais certaines limites. J’ai donc proposé une première série d’actions selon un protocole précis qui s’était révélé opérant sur le site d’Aguelluy. Une convention est établie.
Je propose un transfert de compétences en faisant venir un à deux maîtres maçons, maalmines (ceux qui ont le savoir) dont je suis sûr de la qualité du travail afin qu’ils puissent lancer le chantier et éventuellement former de nouveaux maçons parmi la population locale. Mais face à la pression de l’association de développement local et pour éviter toute tension politique, l’association revient sur cette idée et impose une main d’œuvre uniquement des villages environnants.
Une fois sur site pour lancer le chantier en mai 2005, je me rends compte que très peu d’ouvriers ont répondu à l’offre de l’association. En effet, la multiplication des réunions dites préparatoires depuis plusieurs années avaient discrédité le projet auprès des habitants qui s’étaient peu à peu désinvestis. Les cadres me supplient de rester et je dois entreprendre une nouvelle stratégie déjà utilisée sur d’autres chantiers. Je lance les travaux avec les quelques hommes volontaires puis, je sollicite le bouche à oreille pour faire venir d’autres travailleurs. Seulement la dispersion des hameaux, la non-présence de marché hebdomadaire proche étale le recrutement sur une semaine pour constituer une équipe d’une vingtaine de personnes. Les volontaires se révèlent sans compétences approfondies de construction.
Le chantier de réhabilitation s’était mué en chantier de réinsertion sociale par la complaisance des responsables associatifs. De ce fait, je suis obligée de laisser de coté les actions de sauvetages difficiles demandant une maîtrise des règles de l’art pour lancer des chantiers de dégagement et de restauration de l’enceinte demandant peu de compétences. Malgré ces multiples contraintes, le chantier est une réussite si je suis en permanence sur place pour prévenir toute action irrémédiable.
Au lieu de respecter les conclusions de l’étude première, pré-diagnostic et actions préconisées, nous fûmes obligés de faire un chantier de mise en valeur du site par ses abords, en confiant aux maalmines les plus doués le soin de s’occuper de la Tour Est et de l’ancienne forge-boutique. La Tour Nord ne put être confiée à l’équipe d’hommes âgés qui s’était autoproclamée maalmines confirmés et qui n’hésita pas à abattre soudainement les très beaux merlons anciens.
Malgré tout, nous dégageons les abords, nous remontons quelques murs en péril et nous préparons une véritable phase d'action pour des maîtres-maçons expérimentés.
L’association me demande d’établir un diagnostic et surtout un estimatif du coût global de la réhabilitation afin de lancer une grande campagne médiatique de lever de fonds. Cependant, plusieurs indices me poussent à la prudence. De multiples petits dysfonctionnements paralysent l'action.
Etant appelée sur d'autres chantiers je me désengage.
Coucou je tenais à dire que j"aime beaucoup votre blog,n le contenu est intéressant et le design est vraimen joli :) faut pas s'arreter ne si bon chemin ;)
Rédigé par : Bébé | 29 septembre 2008 à 19:35
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Rédigé par : h b;k, | 09 mars 2009 à 02:30