Salima Naji

Conférence à la Source, fondation Suzanne Rollin le 9 février à 18H30

Le 9 février à 18H30, il sera donné au centre culturel "La Source", fondation Suzanne Rollin, 24 rue du Chellah, quartier Hassan, Rabat, une conférence sur le thème "les greniers collectifs de l'Atlas, identité et diversité du patrimoine rural marocain".

Cette conférence sera l'occasion de répondre aux questions de tous ceux qui désirent mieux connaître ces architectures sans architectes et leur fonctionnement actuel.

Exposition à la galerie Nouiga, Casbah des Oudayas, à Rabat du 8 au 28 février

Dans le cadre de la sortie du livre Greniers collectifs de l'Atlas, Patrimoine du Sud marocain, une exposition de photographies est organisée à la galerie Nouiga, Casbah des Ouadayas, Rabat.

Elle sera inaugurée le 8 février à 18H00 et se prolongera jusqu'au 28 février. Une signature du livre est organisée le soir de l'inauguration.

Cette exposition sera l'occasion de donner à voir, sous forme de grands formats, la diveristé des architectures et la permanence des usages. Une quarantaine de photographies ont été sélectionnées.

J'espère que cette exposition donnera envie à tous les Rbatis de partir à la découverte de notre immense patrimoine qui reste niché au coeur des montagnes et des vallées présahariennes.

Greniers collectifs de l'Atlas

Le 29 décembre 2006, mon troisième livre "Greniers collectifs de l'Atlas -patrimoines du Sud Marocain-" est sorti en librairie. Edité par La Croisée des chemins et par Edisud, comme les deux précédents (Casablanca et Aix-en-Provence), il est diffusé dès maintenant dans tout le Maroc et progressivement en France (la sortie massive devant se faire en mars à l'occasion du salon du livre de Paris).

Ce livre est l'aboutissement de près de 5 années de travail sur près de 300 sites qui s'étalent des franges présahariennes de l'Anti-Atlas au contrefort septentrional (Dir) du Haut-Atlas central. L'institution du grenier collectif qui était présentée, sous la colonisation, comme un archaïsme moribond, est décrite dans sa permanence et son étonnante vitalité (plusieurs dizaines de sites possèdent une institution forte). La richesse des formes architecturales, la complexité des modes de fonctionnement autour d'un système de dons sont données à voir à travers de multiples photographies et plans.

Mais il ne faut pas oublier que, malgré tout, les menaces sont réelles et de nombreux sites qui sont des hauts-lieux du patrimoine marocain sont voués à disparaître. Le grenier collectif incarne le génie amazigh et ancre profondément l'identité marocaine dans ses fondements berbères et ruraux.

J'espère que la lecture de ce livre donnera envie aux lecteurs de partir à la découverte des sites mais surtout de participer d'un vaste mouvement de soutien à toutes ces communautés trop souvent oubliées. Ce sont pourtant elles, le plus souvent seules, qui assurent l'entretien du patrimoine marocain dont la diversité est sans cesse menacée.