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11 février 2008

Commentaires

Daniel Gall

J'ai écouté les interventions très documentées et instructives des quatre intervenantes. Je me pose une question concernant l'utilisation du mot "Saint" qui semble faire une équivalence avec le "sanctus"latin. Il me esemble qu'il y a de s différences importants :
le "sanctus" est parfois "suscité par le collectif, mais plus souvent il est choisi par l'institution pour différentes raisons : raisons politiques (Saint Louis, Saint Etienne) - raisons "hiérarchiques " ( les papes, les abbés, les évêques) - raisons "prosélitiques" : valoriser un converti,un martyr,raisons éducatives essentiellement : il s'agit de proposer des modèles de vie "sainte" (le martyr dans certains cas, ou l'étude, la charité,la persévérence, l'ascétisme...
Le devoir de philo de notre enfance (le saint, le héros, le sage) avait l'intérêt de nous faire réfléchir sue ce qui, en psychologie, relève des "figures d'autorité".Je pense que les sociétés ont besoin de saints, qui ne jouent pas un rôle d'intercesseur, ou de distributeur de grâces ou de faveurs divines éventuelles - moyennant offrande rituelle, mais comme modèles, références...Pour moi, les Saints modernes sont par exemple le général de Bollardière, Germaine Tillion, Edmond Michelet, Abd el Kader, l'abbé Stock, les résistants de l'affiche rouge, Mgr Camara et Mgr Claverie,Mandela,Martin Luther King,Mouloud Feraoun,Edith Stein, Hans et Sophie Scholl ...chacun de nous a son panthéon, son ciel individuel, ses références.

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