Malgré des conditions de chantier épouvantables, depuis le 11 février qu'il était lancé, les choses ont avancé. Pas aussi bien que je l'aurais souhaité mais les résultats ne sont pas si mal. Le maalem Ba Moh a quitté le chantier à la mi-mai. Le flambeau sera-t-il repris sur place ? Je l'espère.
En haut l'image du borj Ihchach aujourd'hui, en bas, l'état du borj avant que nous commencions les travaux. Ensuite, on voit Bakrim m'expliquant le Ksar, M. Le Président de Commune, M. Hamdi auquel j'explique la démarche, en 2006, mais aussi des photos de ces cinq derniers mois avec les uns et les autres. Pour que tous nous puissions mesurer, malgré tout, le travail accompli.
Cheikh Tayeb, le premier qui m'ait fait visiter le Ksar en décembre 2005. Ensuite, les diverses discussions formelles et informelles, et notamment avec les deux assemblées des Ayt Rab'ïn enfin réactivées des Farq-s Idaw Mellil et Idaw N'git. Je rêve que les deux maisons qui accueillaient jadis ces assemblées soient elles aussi retrouvées dans leur état antérieur. Nous l'avons évoqué ensemble, et tout le monde est bien d'accord.
On continue à présenter le projet et expliquer que nous voulons oeuvrer sur l'ensemble du Ksar : ceux du bas se sentaient négligés. Ils sont seulement victimes du manque de rapidité des autres parties sur lesquelles vraiment, ça ne va pas vite ! A croire qu'on ne travaille que lorsque je suis là... !?
Sur la photo la plus sombre, on voit bien ceux qui accompagnent le projet depuis peu, Laalou Bouchib et Bousta Abdel Aziz, ainsi que Fatime-Zahra Morjani. Le plus important pour moi, reste ce qui se joue, au fil des jours, in situ, lorsque j'accompagne la restauration pour qu'il y ait le moins de bêtises possibles. Que de temps, que de temps passé à Assa, en 2006 j'y avais passé plus de huit semaines, en 2007, au moins 2 mois, cette année presque cinq semaines (le temps mis bout à bout)...
Ici, discussion il y a quelques jours avec les Idaw Ngit autour de Tagzdart, le lieu rituel extrêmement important en face Imi n'Tanast (la porte à la clepsydre), puisque tous les vendredis naguère on y égorgeait une bête de boucherie dont les parts divisées sur ces hautes pierres en autant de bouches que comptait le farq, étaient ensuite distribuées. Pierres à libations donc qui doivent revenir à la place qu'elles occupaient jadis. On m'a promis de m'apporter des photos anciennes pour ma visite de la semaine prochaine.
Et nous terminons avec mes amis les Ihchach, trois générations réunies (ici en avril 2007, il manque Bouzid). J'espère que je ne fais pas de jaloux, on m'a demandé - malgré ou à cause de toutes les photos distribuées - si il n'y aurait pas une exposition des photos du chantier : oui, évidemment, mais quand nous aurons davantage travaillé : quand il y aura encore plus de résultats. Car pour le moment, nous avons traité un peu moins de 1000 m² et il y a trois hectares. Alors, il ne faudrait plus perdre de temps à faire durer les choses...