Salima Naji

Voir ou revoir la rencontre à la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent autour de l'exposition femmes berbères du Maroc

Ici, la vidéo intégrale de la rencontre autour de l'exposition femmes berbères du Maroc qui s'est tenue le 17 avril à Paris au siège de la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent.

Nombreux sont ceux qui sont venus. Je les en remercie encore, même si je n'ai pas eu le temps de tous les saluer.

 

Cette rencontre est la première d'un cycle dont le programme est assessible ici.

 http://www.fondation-pb-ysl.net/fr/Femmes_berberes_du_Maroc-708.html

Ce sera l'occasion, le 6 mai, d'entendre ceux qui ont oeuvré pour construire cette belle exposition : Björn Dahlström et Christophe Martin.

Il sera possible d'entendre Björn Dahlström dans l'émission Culture d'Islam, le dimanche 9 mai.

http://www.franceculture.fr/emission-cultures-d-islam-femmes-berberes-2014-05-09

Une bibliothèque de terres

Un geste que nous faisons tous sur nos chantiers mais pas avec autant de systématisme et de raffinement. Prélever, toucher, voir. Puis mettre en forme.

Source photo : Cedric Amey © 2014 http://photos.nancy-guide.net/photo-352-abbaye-de-noirlac,-exposition-terre-du-centre---centre-de-la-terre

Le matériau de prédilection de Kôichi Kurita est la terre qu’il collecte depuis les années 1990. La première poignée de terre fut celle de son jardin à Yamanashi. Depuis, l’artiste est engagé dans une démarche unique et remarquable : faire de sa vie un voyage et constituer une Bibliothèque de terres. Il a déjà arpenté la quasi totalité des 3 213 villages et villes de l’archipel nippon pour y faire des prélèvements de terres.

Cette démarche est au cœur de son travail et constitue son mode de vie et de pensée. Tel un explorateur, il participe à de nombreuses résidences à l’échelle internationale qui lui permettent d’éprouver différents types de sols et de chromatismes.

La Bibliothèque de terres de France (actuellement conservée à la Maison de la Culture du Japon à Paris) contient des terres des régions Centre, Poitou-Charente et d’Ile-de-France. Cette bibliothèque va être enrichie grâce à la résidence réalisée, fin 2013, à l’abbaye de Maubuisson. À cette occasion, il aura pu sillonner les régions septentrionales de Normandie, Picardie, Nord, Champagne-Ardenne…

Chaque fragment est minutieusement répertorié, séché, épuré des matières organiques, concassé, parfois tamisé pour obtenir la finesse du pigment. Matière première de ses œuvres, la terre est multiple, bigarrée à l’image de notre monde, mais jamais échelonnée. De cette diversité naissent des assemblages de couleurs aux géométries variables : de longues traverses flottantes constituées de carrés.

Né en 1962, Kôichi Kurita vit et travaille dans sa ville natale de Yamanashi, au Japon. Ses œuvres sont exposées au Musée d’art contemporain d’Hiroshima, à la Biennale de Kyôto, au Musée d’art contemporain de Tôkyô, à l’Abbaye de Noilarc, au Domaine départemental de Chamarande, à la Biennale de Melle.

 

Femmes berbères du Maroc

A l'occasion de cette somptueuse exposition qui se tient actuellement à Paris jusqu'au 20 juillet 2014 à la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, j'interviendrai lors de la première rencontre dans une thématique qui enrichira le propos du catalogue paru à cette occasion...

Rites de passage. Entre pratiques rituelles et prophylaxie, la permanence de certains rites

Jeudi 17 avril 2014 à 19h

Architecte spécialiste du patrimoine, docteure en anthropologie sociale, Salima Naji multiplie depuis plus de 10 ans les chantiers de restauration des architectures collectives et sacrées du Sud marocain. Elle a publié de nombreux ouvrages (Art et architecture berbère, Greniers collectifs de l'Atlas, Fils de saints contre fils d'esclaves) et articles sur le patrimoine matériel et immatériel du Maroc saharien. 

 À l’occasion de la première rencontre organisée à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent autour de l’exposition Femmes berbères du Maroc, Salima Naji évoquera le concept de « rites de passage », toujours opérant dans l’observation de la vie quotidienne des sociétés amazighes. Les pratiques traditionnelles, liées au patrimoine immatériel, censées incarner la permanence, sont aussi animées par des dynamiques innovantes plus ou moins assumées.

http://www.fondation-pb-ysl.net/fr/Femmes-berberes-du-Maroc-708.html

L'expo est bien entendu somptueuse, digne du grand couturier qui habite encore les lieux. Outre le plaisir de retrouver la beauté de parures que je continue personnellement à porter au quotidien ou pour les grandes occasions - en hommage en une grand-mère d'une gràce infinie, coquette et très capricieuse - les photographies de Jean Besancenot cotoient les aquarelles et autres peintures de Titouan Lamazou dans son retour dans le Haut-Atlas des Bou Guemmez, incroyablement magnifié comme on sait, après son passage...

Ce qui permet d'évoquer aussi la chanteuse Oum, elle qui a su remettre à l'honneur cette savante alchimie de force et de majesté, que sont ces parures qui couvrent les épaules et remontent orner le visage, le front, les oreilles. En un mot qui viennent remodeler le visage et habiter un corps. Une voix.

 

http://www.youtube.com/watch?v=ckwELRoxUuk

http://www.youtube.com/watch?v=297klwcKKmI