Photos extraites de notre livre Greniers collectifs de l'Atlas, Edisud 2007.
Il semble devenu urgent aujourd’hui de faire un inventaire rigoureux des types de techniques rencontrées dans différentes régions du Maroc, régions correspondant à des savoir-faire (non à des découpages politiques récents). Cet inventaire permettrait de distinguer des types et d’imposer des artisans notamment pour tenter de sauver les paysages culturels actuellement défigurés par des mises en valeur systématiques qui n’usent d’aucune réflexion inhérente au site. Beaucoup croient que chaque site se ressemble (les voient-ils seulement ? le regard, voir...), là où la richesse est évidente pourtant.
Nos travaux de restauration sur les greniers collectifs de l’Anti-Atlas, les architectures de l’Oued Noun et celles de certains territoires de l’Anti-Atlas, m'ont permis de comprendre en profondeur et avec chaque artisan, chaque spécificité. De faire en sorte que celui-ci se surpasse. Sortir d'une gangue où il est méprisé et n'a son mot à dire.
La question importante est celle des modes constructifs voisins : certains maalmines (artisans) s’aident de tallaght (mortier de terre) pour monter la pierre sèche, faisant disparaître la première technique longue et exigeante au profit d’une sous-technique plus rapide. Plus rapide pour le propriétaire qui fait appel à lui parce que son travail est moins cher que le parpainage. Les matériaux sont disponibles et il faut très peu d'outils et de moyens... Mais y-at-il eu jadis tant de pierre sèche que ça ? Je veux dire comme matériau seul. Pour les fondations assurément, pour certaines clôtures aussi, mais la plupart du temps dans les maçonneries, un mortier était nécessaire. Avec le temps, ce mortier a disparu pour donner de splendides constructions qui semblent en pierre sèche... Les démonter permet d'en avoir le coeur net. D'où l'importance des restaurations sans apriori, des restaurations où l'on se met en quête de la technique locale et de ses spécificités. Mais qui comprend cette démarche ? Les gens du métier. Les personnes aguerries et sensibles à cette beauté fruste. Pour les autres la pierre n'est que de la pierre... ils lui préfereront toujours le ciment... net, réglier, sans aspérités, ni histoire... en un mot sans chair. Et l'on vous dira : "-Ne seriez-vous pas nostalgique ?" Alors vous parlerez de ciment lavé, sablé, imprimé... en disant que pourtant dans ce pays de géologues où la pierre est si belle, c'est très triste de ne pas faire appel à elle... surtout qu'elle n'atteint jamais le prix d'un ciment traité... qui nécessite de vrais soins et un corps de métier qui fait défaut...
Bravo , chère Salima pour ce post et votre travail magnifique.
ne plus utiliser mon ancien e-mail, piraté, mais [email protected]
Rédigé par : catherine | 11 juin 2014 à 12:05
Beaucoup d'admiration pour ce que vous faites pour nôtre cité ocre tant abandonnée par le passé . Ce trésor architectural constitue un potentiel à exploiter pour rendre nôtre cité plus attractive et plus agréable à vivre .
bien à vous ,
Rédigé par : tayeb | 26 juin 2014 à 01:46
Bonjour,
Je suis étudiante en architecture à Bordeaux, sensible au vernaculaire et très intéressée par votre travail.
J'aimerai vous suivre le temps d'un stage en automne prochain.
Contactez moi sur [email protected]
Je vous remercie par avance,
Chraibi Kenza
Rédigé par : C Kenza | 13 juillet 2014 à 15:24
Bonjour
je suis un jeune homme de sud est de Maroc exactement la région de tinghir .je suis a la recherche de quelque qui peut aide a moi pour faire une restauration a notre kasbah içi .ancien kasbah 1km a le entre d'un site touristique très connue au monde les gorges de todra stp tu peut me aide a moi ????
contacte moi a mon E-mail
[email protected]
et merci d'avance
Rédigé par : abdelkhalek | 14 février 2015 à 13:48