Salima Naji

Vertigineux Bardo, concentré d'époques

La Kasbah berbère encore et toujours...

Colloque L'architecture de tourisme au Maghreb : Quelle relecture du patrimoine local ? (19-20 septembre 2014)

IRMC Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, Tunis. Tunisie.

J'interviendrai sur le thème de « La Kasbah berbère ou comment un particularisme architectural devint l’un des principaux archétypes touristiques chérifiens » dans un colloque coorganisé par Myriam Bacha et Charlotte Jedidi, pour l'École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Groupe de recherche « Patrimoine » (Faculté des lettres, des arts et des humanités de l'université de la Manouba, Tunisie), Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (Tunis), Centre Jacques-Berque (Rabat), UMR 5136 (FRAMESPA, Toulouse), Centro Interdisciplinar de História, Culturas e Sociedades (Universidade de Évora)6 Programme EnviMed (CNRS, Ministère des affaires étrangères et européennes)

https://www.casadevelazquez.org/recherche-scientifique/agenda/news/larchitecture-de-tourisme-au-maghreb-quelle-relecture-du-patrimoine-local/

 

Matthew Simmonds, la pierre sculptée

L’artiste anglais Matthew Simmonds sculpte des architectures miniatures aux détails fascinants. Il s'agit de blocs de marbre bruts... Cette immersion est stimulante. Nous reviendrons dans des notes prochaines au marbre brut... à sa lumière diaphane dans l'architecture.

Matthew Simmonds, Elevation I 2004 limestone, 49 X 11 X 30cm

Matthew Simmonds, Essay in Form and Light 2008 limestone, 42 X 40 X 36cm

http://www.onformsculpture.co.uk/artists/matthew-simmonds

Minaret Sidi Abdellah Ou Mbark

22, 23 et 24 septembre 2014 El Jadida accueille le congrès mondial de la pierre sèche

Crédits photographique Adrien Respaud-Bouny

http://www.cips14.org/fr/

Notre diaporama de photos de chantier et de plans (et dessins) exposera en images des éléments théoriques à partir de cas concrets de sites restaurés. Je parlerai aussi d'un projet contemporain où j'ai proposé un nouveau mode de construire. Méthodologie d’exposition pour chaque cas : Choix des matériaux, carrières anciennes rouvertes, choix des veines et des sites. Extraction des pierres à proximité. Habituellement utilisées à notre époque pour les fondations ou les routes, ces superbes pierres deviennent pour la première fois importantes pour la mise en valeur d’un chantier, utilisées pour une construction restituée ; elles sont aussi employées pour le pavage des constructions et pour les bordures de trottoirs en pierre du cher Ksar d'Assa. Une première au Maroc. Restauration et restitution des remparts de la façade Nord du Ksar, construction de terrasses en bordure de parking. Pour des raisons de drainage évidentes, la pierre sèche reste la meilleure solution pour restaurer les murs de soutènement. Pour des raisons d’identité locale, il s’est avéré que la pierre sèche était la solution idoine sur cette partie du Ksar où elle avait déjà utilisé de façon séculaire... Mais aléas cependant aussi, il faut le reconnaître. Amnésie brutale des savoir-faire locaux, est-ce possible !? Hélas oui, nécessité du transfert avec les ouvriers de l’Imjadd et d’Amtoudi venus former et encadrer les équipes. Comment se passe la transmission des savoir-faire ? Retour sur expériences, 2004-2014.

Les rues de Tunis

"Les plus grands produits de l'architecture sont moins des œuvres individuelles que des œuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie". Victor Hugo

Ce génie du lieu dans les médina nourrit l'esprit, au quotidien, donne un cadre à notre vie, nous prend par la main. Tout dans une ville est à la fois très puissant et très fragile. Ici dans nos villes en terre où la pierre de taille est peu présente, la mémoire s'efface vite. A Tiznit - contrairement à Fès ou Tunis, toutes les destructions en cours avalent l'identité des lieux, pour l'éternité. Intaha. C'est fini, l'alchimie se brise. A moins qu'une prise de conscience brutale se fasse, or l'ambiance administrative et les procédures en cours ne le préparent pas. L'irresponsabilité est collective. Nous essayons de contrer cela, mais la puissance destructrice, bête, telle une lame de fond, avance inexorablement et broie cette fragile équilibre.