Les réflexions sur nos villes reviennent au goût du jour, mais du côté des artistes, plus que des architectes... et cela peut-être très pertinent. Car les décisions sont plus difficiles à mettre en place, et le déclaratif n'a pas Beaucoup d'intérêt pour moi, seuls les actes comptent.
L'installation de la designer Amina Agueznay nous étonne une fois de plus par sa présence. Car Amina est d'abord dans la matière, qu'elle s'attache au bijou comme au meuble ou encore aux murs, elle partira d'abord de matières. Et là, pour tous ceux qui connaissent Casa, je parle de la ville, cette œuvre leur parlera : le noir de la moule, son odeur caractéristique, mais aussi son crissement, l'idée de la poix, les bateaux, flouka, tout nous revient d'un coup. Mais on est en Belgique (humour), l'installation s'appelle Casablanca Green : 60,000 coquilles de moules ont été nécessaires pour le projet. Percées et crochetées à la main pour être finalement assemblées en un tapis géant laissé aux découvreurs... "On marche sur les coquilles de moules, qui évoquent la noirceur de Casablanca, on marche jusqu'aux filaments verts, un espoir pour une Casablanca plus verte..." explique-t-elle.

"Casablanca Green" (structure in process), 2015, designer Amina Agueznay.
Installation à dimensions variables : 5 modules de 2x10 m.
Medium :51200 coquilles de moules, fils de laine
Techniques : perçage et crochetage avec 16 artisans qui ont participé à la production de l’œuvre : Benmoumen Malika, Bennmoumen Hakima, Benmoumen Hanane, Benmoumen Leila, Sabir Habiba, Sabir Amina, Sabir Hafida, Charai Charkaouia, Berrahel Fatema, Tabiba Khadija, Anoufer Kawtar, Anoufer Naima, El Alja Khadouj, Hadoubi Naima, Hadoubi Abdelkader et Abdellah Soufiane.
Courtesy Amina Agueznay © et ThinkArt.projet de la Fondation de Mons 2015, dans le cadre de Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture avec le commissariat général de Alya Sebti.