Ce 29.07.2015, son Excellence, M. Samir Yazidi, gouverneur de la Province de Tiznit, avec Ousted Abdelatif Ouammou, le maire de la ville, ont inauguré Ain Aqdim, la Source bleue, monument fondateur de Tiznit.
L'idée était de rendre le monument aux habitants de la ville (voir notes précédentes), le laisser ouvert, accessible et en faire un espace convivial (notamment en traitant les eaux d'un lieu devenu insalubre).
Nous saluons par ailleurs les deux familles riveraines Ouaziz et Ouarou qui ont soutenu le projet et cédé une partie de leur parcelle pour la création d'un jardin public autour de la source bleue.
Ce projet s’insère dans la série des projets pilotes qui accompagnent le travail mené en concertation avec l'Etat depuis 2010, pour le PASM (plan d'aménagement et de sauvegarde) de la médina de Tiznit (Wilaya de Souss-Massa-Dra, Agence Urbaine d’Agadir/Taroudant, Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville), et d'autre part avec la Société Al Omrane pour ce qui est de la conduite d'actions de sauvegarde ou de requalification.
D'autres actions ont été également menées sur les petites artères de la ville par l'active Association Amoudou et la GIZ.
Cette étude est longue, la procédure officielle en cours, est composée de 5 phases dont la dernière est celle de l'homologation d'un plan qui évitera toute défiguration intempestive de la médina (en cours d'homologation). Actuellement, le projet est soumis à l'enquête publique depuis le 24 juillet.
Mais ceci est une autre question, fort complexe et difficilement résumable, y compris pour toute personne qui est engagée depuis sept ans sur cette ville et depuis presque vingt ans sur le patrimoine du Sud marocain comme moi. Il faut du temps et il faut aussi la maturité et pour agir et pour comprendre.
La question des matériaux à elle seule occuperait toute thèse sans l'épuiser...
La question des processus urbanistiques, la question des autorisations et leurs entorses, la question de la légalité reste au coeur de tout ceci et implique certes le citoyen mais aussi tous les acteurs de la ville... tous les acteurs qu'il faut parvenir à rassembler et à sensibiliser, contre des intérêts spéculatifs de court terme. Ce qui est une gageure mais chaque projet comme celui de l'Aïn Aqdim fait que peu à peu l'action collective retrouve sa place pour assurer une qualité de vie meilleure à l'ensemble des habitants.
Le plus difficile; c'est ce que nous pouvons( je veux dire ce que tu peux ) faire ici et maintenant . L'impossible ; c'est ce qui demanderait encore un peu plus de temps .Bravo Salima.
Rédigé par : Hammou Moussa OUAMAR | 07 août 2015 à 02:26