J'ai réuni ici pour une commande en cours, un ensemble non-exhaustif de mes réalisations, uniquement les projets réalisés bien sûr. Je comprends, peu à peu, que ce travail intense - mon travail - est si nourri de références que je vois se dessiner progressivement un paysage de formes. Une écriture et en même temps la lecture d'un territoire.
Car il faut des années, que dis-je, des décennies - je travaille dans ces territoires depuis les années 1990 - pour les comprendre au point d'être en mesure de produire une vraie réflexion d'architecte. Cela ne s'improvise pas. Cela ne souffre aucun amateurisme. Il ne s'agit pas ensuite de produire des typologies ou autres à dupliquer, ceci est dérisoire ; mais bien de reconnaître qu'il y a là une civilisation dans sa complexité qu'il faut savoir regarder, lire, apprendre d'elle pour bien œuvrer. Et qu'à ce moment-là seulement, on peut s'autoriser à s'y risquer, à s'y frotter, à tenter de poursuivre ce fil ténu, mais pas avant.
Ksar Assa, l’ensemble après réhabilitation (Archives Agence du Sud, tous droits réservés 2011 ©)