Dans ces territoires où affleure l'histoire profonde au détour de chaque morceau de montagne, je dis ici mon bonheur d'utiliser la pierre sèche en parement. Comment est-il possible que le béton inadapté ait, des années durant, supplanté ces mises en œuvre intelligentes et adaptées climatiquement, surtout DISPONIBLES.
Certains de mes projets en terre se terminent actuellement et, avec le chef de chantier, les maçons, nous savourons la qualité de la lumière dans ces espaces, nous savourons leur fraîcheur dès qu'il fait chaud : leur beauté en un mot. La beauté n'est pas réservée à une certaine catégorie, tout le monde y a droit. Ici, pour ce centre culturel en pierre sèche, je sais que les enfants s'y trouveront bien, 60 cm d'épaisseur, pas d'enduit, ni en façade, ni en cache-misère à l'intérieur. Le biosourcé est une évidence, mais aussi une urgence aujourd'hui dans le royaume.
J'ai choisi ces mises en œuvre en joints secs pour mettre en valeur la pierre de l'Anti-Atlas, omniprésente, fondatrice. Mais pour les maçons, il y avait beaucoup d'hésitations, d'hébétude ; j'ai montré beaucoup de références et assisté un peu les ouvriers. On a décapé un mur qui avait été jointoyé trop rapidement. Je ne voulais pas non plus que soient cachées les pierres cueillies en carrière. Le résultat est impressionnant.
Merveilleux Salima. Les maisons de béton qui poussent comme des champignons n'ont pas place dans les paysages magnifiques long temps investi par des constructions qui cadrent avec les paysages et qui sont économiques et écologiques.
Le message doit être passé:remédier à une situation architecturale qui agonise le patrimoine de ces régions.
Seul des intellectuels comme vous Salima, assistée par des tonnes de volontés des autorité pour empêcher des construction à caractère personnel.
Merci pour votre combat
Rédigé par : A. Bougrine | 18 juin 2016 à 17:09