Les mythiques peintures d'art pariétal de Lhote toujours aussi émouvantes. Oeuvre en soi en référence, relevés à partir d'un calque direct sur la paroi, rapporté sur papier puis peint à la gouache. (Sahara, Tassili n'Ajjer Titerast, Paris, Muséum national d'Histoire naturelle / Musée de l'Homme © MNHN - JC Domenech).
J'ai été un peu déçue. Peut-être parce que ce titre m'avait fait rêver. Parce que cela concerne tous ces pays que nous aimons, Burkina, Mali, Maroc, Mauritanie, des pays à l'identité très forte, très ancrés dans une chair, dans une terre très précise, et qui n'ont pas cessé de recevoir des tributs d'ici et là. Et ces éclats de culture, dispersés partout sur ces terres continuent de nourrir la contemporanéité. La critique d'un colonialisme désincarné, la critique d’idéologies religieuses, la présence d'une archéologie encore trop muette, et l'omniprésence de couleurs et de formes qui disent tant. Et pourtant le catalogue ne nous apprend rien. Champs trop vaste ? Frontières de ces périodisations indiquées dans la borne qui ouvre l'expo sur ces cartes superposées ? Un moment important pourtant, magique, de ces interpénétrations civilisationnelles. Et le creuset toujours. Et pourtant, on repart un peu tristes, peu nourris, catalogue, accumulations. Pas de magie que devrait créer tous ces objets réunis...
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