La possibilité de comprendre le monument où l’ensemble monumental révélé est difficile. Le travail ici est occulté, les valeurs d'authenticité et d'histoire sont galvaudées. Une porte de la médina vient d'être restaurée en recouvrant la pierre d'un enduit chaux-ciment, en faisant de gros joints, et en accolant une voûte en briques industrielles là où naguère la voûte avait été en pierre de schiste et et autres lauzes... Ce qui donnait à voir bien autre chose... Voilà, on remplace, on vide, on gomme, on s’accommode, tout est approximatif. Tout ce que j'avais mis au point pour les enduits a été respecté (même si la couleur est trop forcée), maiis pour le reste il manque une vraie réflexion. Un travail de restauration s'apprend est une éthique qu'il ne faut négliger. Mais cela nécessite SUBTILITÉ, CULTURE... Architecte des monument est un privilège de certains pays. Je le comprends, mais je n'adhère pas. Pour autant ici on a demandé à un agronome de se substituer à un architecte...
La restauration architecturale a connu une histoire au cours de laquelle elle s’est construite par tâtonnements - comme toute science. Il faut être prudent, tout est complexe, chaque acte et moment se jauge, rien n'est reproductible. Il y a les grands principes, le doute et la méthode. La ruine, sentinelle qui veille, nous guide et ne souffre pas l'erreur.
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