البناء في الواحات التفكير في البيئة المستدامة
ⵍⴱⵏⵉ ⵖ ⵜⵎⴷⵉⵡⵉⵏ ⴰⵙⵡⵉⵏⴳⵎ ⵖ ⵜⵡⵏⵏⴰⵟⵟ ⵜⴰⵙⵓⵍⴰⵏⵜ
Construire dans les oasis : Penser la durabilité environnementale
http://bioclimaroc.ma/leco-construction-dans-le-sud-du-maroc-le-film/
تشكل المجالات الواحية، باعتبار بعدها الرمزي الكبير، مواضع للتفكير حول إرث وحاضر ومستقبل المجتمعات الانسانية. إنها تشهد على قدرة الإنسان رغم الإكراهات المناخية القاسية على إنشاء بيئة قابلة للحياة والعيش لقرون طويلة. وترتبط، بداخلها الفلاحة والبناء بعلاقات متينة تشكلت حول الحجر والتراب و النخيل مما يجعلها مصدرا للإلهام من أجل التفكير حول استدامة المنشآت الحديثة.
Les espaces oasiens du fait de leur dimension hautement symbolique constituent des lieux de réflexion sur l’héritage, le présent et le futur des sociétés humaines. Ils attestent de la capacité des hommes à constituer un environnement viable et vivable durant des siècles malgré les contraintes climatiques extrêmes. Agriculture et construction y sont étroitement liées autour de la pierre, de la terre, du palmier. Ils sont donc une source d’inspiration pour réfléchir à la durabilité des constructions contemporaines.
فهم التأقلم لدى المجتمعات القديمة للتفكير في التكيف مستقبلا
ⴰⵙⵙⴼⵀⵎ ⵏ ⵜⵏⵣⴱⴰⵢⵜ ⵏ ⵜⵉⵎⵜⵜⵉⵡⵉⵏ ⵜⵉⵇⴱⵓⵔⵉⵏ ⴼⴰⴷ ⴰⵏⵙⵙⴼⵔⴽ ⴼ ⵜⵎⵛⵓⵛⴽⴰ ⵖ ⵉⵎⴰⵍ
Comprendre la résilience des sociétés passées pour penser l’adaptation au futur
En zone verte, au stand de l'Académie du Royaume, des casques 360° sont à disposition des visiteurs pour une immersion totale. Afin de rendre compréhensible à tous, par la médiation d'outils technologiques à la pointe, la valeur des technologies ancestrales issues de la terre crue et de la pierre et de montrer ainsi la résilience de l'architecture vernaculaire, sans faire de scission entre "contemporaneité" et passé.
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Balises: COP22
Dans le cadre de la COP 22 en 2016, présentation des techniques d'éco-construction sur les chantiers de Tiznit, Ayt Ouabelli et de Tissint mais aussi de la restauration d'Amtoudi.
Comment la question de la durabilité est coeur de la production architecturale contemporaine.
Sous-titré en anglais.
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Video des projets mis à l'honneur dans la cadre de la COP 22 en novembre 2016.
Des images de Tiznit, Amtoudi, Tiskmoudine et Ayt Ouabelli.
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Organisés par Felwine Sarr et Achille Mbembe du 28 au 31 octobre à Dakar et à Saint-Louis, les Ateliers de la pensée ambitionnent de fonder un nouvel humanisme décentré de l’Europe.
Lire aussi : « L’avenir du monde se joue en Afrique »
Pour cela, il lui faut rompre avec une certaine approche occidentale, profondément ancrée en elle et que l’on retrouve dans les universités du continent, qui se révèle peu émancipatrice. Un « impératif transgressif », pour reprendre le titre du dernier recueil (L’Arche Editeur) de conférences de la romancière native de Douala, Léonora Miano. Un impératif que ne dénierait pas l’historien et politologue camerounais Achille Mbembe qui, avec Politiques de l’inimitié (éd. La Découverte), exhorte à travailler de l’intérieur nos modèles politiques à une époque où les démocraties libérales sont tentées d’exercer « la dictature contre elles-mêmes ».
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/28/les-dix-penseurs-africains-qui-veulent-achever-l-emancipation-du-continent_5021853_3212.html
Voir mon billet au 29 mai 2016
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9H00 Accueil
Marc Breviglieri (CRESSON Grenoble, HETS-GenèveHES.SO) / David Goeury (ENeC, Paris Sorbonne)
Conférences inaugurales
"L'oubli dans la cité: retour en mémoire" : Jocelyne Dakhlia (EHESS, Paris)
"Un espace public oasien retrouvé? Quelques leçons de projets de réhabilitation dans les oasis du Sud marocain, Assa, Akka, Tiskmoudine, Agdir Ouzrou, Isserghine, Tiznit, Etc." : Salima Naji (CJB, Rabat)
"Chebika et ce qu'il en reste" : Imed Melliti (IRMC, Tunis)
“Les transformations de l’espace domestique à Tozeur au cours du XXe siècle : un révélateur des mutations socio-économique” : Farid Abachi (Responsable Energie et développement durable à l'Union sociale pour l'habitat)
“ Fuir le bruit et la fureur : les ambiances des jardins de palmeraie dans l’oasis de Siwa (Égypte)“ : Vincent Battesti (CNRS/Musée de l'Homme)
La suite sur :
https://zerka.hypotheses.org/category/seminaires-et-conferences
Les personnes souhaitant assister au colloque comme auditeurs, doivent impérativement s'inscrire dans les limites des places disponibles via le formulaire suivant :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeWGUKZXJ4LJx7etBu9WIgC8zPKo0YGPvkHL7iKRCMD8ZoG4g/viewform
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A un instant du projet, on ne capte plus que sa lumière, et c'est difficile à rendre. La qualité d'un espace, ici construit en terre crue, se lit dans sa lumière. Soudainement, il s'illumine. Ce matin sur le chantier, j'en photographiais la lumière, venue du ciel, inondant les salles, mais aussi traversante par les ouvertures latérales. Alors, l'espace devient matière. Mais cette lumière venue du ciel est toujours très touchante, très surprenante. J'aime ces moments du chantier où il n'y a pas encore les portes ni rien d'autre parasitant ce jeu des volumes (pour paraphraser la fameuse formule de Corbu...). Ce matin, j'ai pensé à Rothko, tout droit revenu du M'zab...
Comment faire en effet pour le rendre de tels moments sensibles visibles à d'autres yeux ?
Car aujourd'hui, à l'heure du tout logiciel, la lumière naturelle, le jeu des matières, le plaisir juste de s'asseoir et de profiter est nié. Juste à côté de ce projet, se termine une mosquée où l'espace public est nié, les doukkanas (bancs intégrés dans la maçonnerie) ont laissé place à des marches tout droit sorties d'un logiciel d'architecture. Tout y est droit, tiré au cordeau, sans égard pour l'ancien espace. Tout est lisse, sans aspérité, clinique. Le bâtiment a perdu toute chaire pour se conformer à grand renforts de peinture à une image numérique. L'histoire du site n'existe plus.
Rien, le vide, la culture de la matière a disparu derrière la transposition du virtuel dans la réalité, en niant ce qui en fait sa force : ses aspérités. Quelle souffrance d'essayer de bien construire en ce moment, face à des marchés peu transparents où le kdoub (le mensonge) est de mise... Pour tous ceux qui aiment l'architecture, la comprennent, en maîtrisent les références, c'est difficile d'accepter cette défiguration en cours de notre quotidien, ici au Maroc. Renzo Piano a dit que de tous les arts, celui qui était le plus criminel lorsqu'il était raté, était l'architecture, car tout le monde la subissait, quotidiennement. On est loin, très loin des architectes sensibles qui réfléchissent, ingèrent une référence, la subsument pour la rendre à nouveau, lui redonner vie. Pour moi, cette réussite passe avant tout par la maîtrise des matériaux... Les maîtriser signifie aussi de ne pas laisser - ici - les bureaux d'études décider des détails mais essayer le dialogue et savoir trancher. Et là maîtriser le CPS signifie beaucoup : il faut être en mesure de décrire et de rédiger des éléments qui n'ont jamais fait l'objet d'un CPS sensé être basé sur le référent initial du Règlement d'architecture national... Les combats sont sur la durée à tous les niveaux de chacune des phases du projet, et ce n'est pas sur le chantier que c'est le plus difficile.
André Ravéreau, La villa M. (collaboration de Philippe Lauwers et la participation de Paul Pedrotti), Ghardaïa, vallée du M’Zab, 1967-68.
Tadao Ando, Église de la lumière, Ibaraki kasugaoka kyokai, Ibaraki, Osaka, Japon, 1987-1989 (Projet réalisé) Maquette, béton, 95,5 x 223 x 101,5 cm Poids 200-300kg...
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"Fort d’une première participation remarquée à la dernière Biennale d’architecture de Venise, le Maroc retrouve aujourd’hui sa place sur la scène architecturale internationale...
"Au tournant des années 2000, le Maroc renoue avec la croissance économique et l’ouverture politique, une évolution perceptible sur la scène architecturale. Jusqu’alors marquée, depuis les années 1980, par une image orientaliste destinée aux touristes, l’architecture fait désormais l’objet de démarches véritablement contemporaines. Respectueux d’un héritage qui comprend autant la référence moderne que le monde arabo-musulman, les projets portés par la nouvelle génération d’architectes marocains rendent compte d’enjeux diversifiés, mais avant tout d’un souci aigu du contexte. Disponible en kiosques depuis le 18 septembre, le numéro 408 de L’Architecture d’Aujourd’hui rend compte, au Maroc, d’une identité plurielle en devenir. Une identité à laquelle l’architecte Tarik Oualalou préfère la notion de familiarité, qui implique de « travailler par évocation plutôt que par figuration » et renvoie à la mémoire, loin d’une « simplification stylistique ». Mémoire que l’architecte Salima Naji s’attache à réhabiliter en innovant des techniques de construction traditionnelles. Combinant sans complexes tradition, modernité et contemporanéité, l’architecture au Maroc est avant tout affaire de contexte et de climat. Enfin, parmi les différents sujets explorés à l’occasion de ce numéro, le désert marocain se révèle un véritable laboratoire urbain et la médina, une figure urbaine des plus résilientes qui a su évoluer au fil du temps. À l’heure de la démocratisation technologique, nous avons choisi de terminer notre étude et d’élargir la réflexion, en questionnant le devenir d’une architecture contemporaine en Afrique, qui en alliant la main et la machine tende à enrichir la profession d’architecte" (Edito Emma Borne).
http://www.larchitecturedaujourdhui.fr/shop/index.php?id_product=82&controller=product&id_lang=1
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Depuis presque 40 ans, l'Association des architectes pour Protection et intervention sur le patrimoine architectural (AADIPA) des architectes de Catalogne (COAC), organise un séminaire autour de l’architecture traditionnelle. Intitulé pour cette année : Architecture traditionnel, Essence ou forme ? Le débat est ainsi ouvert sur l'intervention dans l'architecture vernaculaire, et le Maroc (du Sud et de l'Atlas) y sera représenté par mes travaux.
Dans cette thématique, ce séminaire qui est l'un des plus renommés d'Europe, l'objectif est d'analyser les interventions qui sont effectuées dans l'architecture traditionnelle. L'histoire et la signification de l'architecture vernaculaire, ainsi que son rôle dans le territoire et la société, sont les points de départ indispensables à ce débat. Mais au-delà de cette analyse, ce symposium vise à présenter les défis et le difficultés de manière pratique, comme le vit l'architecte confronté au réel. Une réflexion sur le systèmes d'intégration des nouvelles conditions matérielles reste nécessaire afin de permettre une évolution de ce legs sans compromettre son identité. Cela implique une réflexion sur les critères d'intervention, ainsi que sur la façon d'adapter les prescriptions techniques et le nouvelles installations.
The XXXVIII Course. International Conference on Intervention in Architectural Heritage. Traditional architecture: essence or form, to be held from the 17th to the 20th of December 2015 in Barcelona.
ABSTRACT
From large traditional typologies of architecture of southern Morocco that are the Ksours, Kasbahs, igudars (collective granaries), the question of rehabilitation will be asked with that complex conversion of uses. How to breathe a new logic to an existing architecture? How restoring or rehabilitate respecting the essence of a site ? The Museum and tourist destination are often the most common answers. But tourism isn't sometimes a factor of destruction of identities ?
The rehabilitation of buildings is a still virgin field of any comprehensive approach to the Morocco. Between skill building and specific anthropological practices, approaches societal and landscape, the question of the memory of the places arises constantly now that a 'modernity' flooded the territories of southern Morocco. The oasis environment with its lack of water and its limited resources also adds another reserve with respect to any action in these old territories. The paper will be based on several concrete cases.
XXXVIII COURS – Architecture Traditionnelle: Essence ou Forme – Journées Internationales sur l’intervention dans le Patrimoine Architectural
En partant des grandes typologies de l'architecture traditionnelles du Sud Marocain que sont les Ksours, Kasbahs, igudars (greniers collectifs), la question de la réhabilitation sera posée avec celle, complexe de la reconversion des usages, à réinventer au-delà de la restauration stricto-sensu.
Comment insuffler une logique neuve à une architecture existante ? Comment ou réhabiliter en respectant l'essence d'un site ? La destination muséale et touristique sont souvent les réponses les plus courantes. Mais le tourisme n'est-t-il pas parfois un facteur de destruction des identités ?
La réhabilitation des bâtiments est à la fois un sujet en prise sur de nombreuses préoccupations actuelles et un champ encore vierge de toute approche d'ensemble au Maroc. Entre compétence d’édifier et pratiques anthropologiques spécifiques, approches sociétales et paysagères, la question de la mémoire des lieux se pose constamment désormais qu'une "modernité" de pacotille inonde les territoires du Sud marocain. Le milieu oasien avec son manque d'eau et ses ressources limitées ajoute aussi une autre réserve quant à toute action en ces territoires multiséculaires. L'approche se fera à partir de cas concrets.
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Alertée par les habitants en novembre 2014, je pensais Agadir n'Uguellouy d'Amtoudi définitivement condamné : les façades Sud-Est et Ouest ayant implosées sous l'effet de pression de l'eau. Id Issa a peu souffert du fait d'une implantation sur le rocher plus large. Depuis ces pluies violentes qui avaient emporté une partie des maçonneries, j'avais très peur que nous ayons beaucoup de mal à tout reprendre convenablement, il aura fallu près de 5 mois cependant pour mettre le bâtiment hors d'eau. Nous terminons l’étanchéité désormais.
Tout a été repris, des soubassements jusqu'aux corniches avec des "clefs" en bois sur certains angles, des longrines ici et là pour repartir les charges. On n'a pas lésiné malgré un budget modeste. Une visite toutes les semaines les deux premiers mois puis tous les 10 jours, ce type de chantiers ne peut se concevoir que sur la durée en sériant, exigeant, accompagnant. Car il va falloir réfléchir à pérenniser ces actions de restaurations plus encore et c'est là toute mon engagement, cette année, plus seulement le sauvetage d'une architecture par définition vivante...
Car ce qui est inquiétant cette année est le manque de maitres d’œuvre. Les maalmines ne veulent plus faire des efforts et souhaitent aller directement vers les techniques médiocres actuelles (en ciment) et font le strict minimum. Dans un site que je connais par coeur et où j'ai travaillé depuis 2002, il a fallu trouver les bons artisans, exiger, puis suivre de façon très serrée. Pourtant ils avaient demandé de vrais salaires et je les leur avais accordés, avec plaisir. L'Etat n'a pas pris la mesure de cette perte. Je l'ai dit à plusieurs reprises dans la presse, auprès des responsables, lors des rencontres déconcentrées, tout le monde semble n'en avoir cure. Pour moi, qui ai une longue expérience des chantiers, je vois bien que nos maalmines ont vieilli et que la relève n'a pas été reprise... Ce qui n'était pas vrai en 2007. Voilà 8 ans après, c'est trop tard et le ciment s'est répandu partout. Et avec ceux que je connais depuis 15 ans nous avons discuté du fait que c'était une vieille bâtisse certes, mais que nous avions vieilli nous aussi. Qu'il faut l'ancrer encore plus dans la durée... Il faut bien reconnaître que les maalmines vieillissent et que le savoir faire s'étiole faute d'une vraie connaissance des enjeux de la COMPETENCE D' EDIFIER. Il faut agir vite, tant qu'il est encore tant. Tout s'arrache au forceps actuellement, niya mchat.
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Le jardin de Nébamon, Egypte v. -1350, peinture murale, 64 × 72 cm, Londres, British Museum. [Sources : Blog québecois, L'arbre dans l'art, Blog Chemin faisant, Catherine Willis, (via franswazz)... ]
Une recherche action appuyée par le programme Envimed, a débutée en avril à Tiznit. Dirigée par Marc Brevigilieri (HET Genève) et David Goeury (ENeC Paris-La Sorbonne), elle mobilise un réseau de 15 chercheurs venant d'Egypte, de Tunisie, du Maroc, de France et de Suisse. Cette recherche universitaire aborde un ensemble de problèmes posés aujourd’hui par l’urbanisation rapide des pays méditerranéens, et tout particulièrement ceux qui concernent les périmètres irrigués historiques. La modification de la gouvernance urbaine, mais aussi des cadres d’habitation et des modes de vie induisent à la fois une transformation nécessaire des pratiques agricoles, mais aussi un ensemble de dégradations écologiques et matérielles de ces périmètres irrigués à proximité desquels se sont constitués les premiers hameaux. Ces métamorphoses représentent aussi une menace pesant sur la sauvegarde de traditions multi séculaires. Des savoir‐faire riches d’un rapport singulier et complexe avec les ressources naturelles ont amenés à transformer des contraintes en opportunités.
La recherche présentée dans ce carnet repose dans un premier temps sur l’analyse fine de l’évolution que connaît la ville de Tiznit au Maroc avant d’être élargie à d’autres villes de la rive sud de la Méditerranée. Elle se penche sur un des mythes fondateurs de la ville qui tend à mourir dans la conscience commune (le mythe de Lalla Zninia, lié à la source bleue -Aïn Zerka ou Aïn Aqdim-); elle interroge les changements profonds dans la conception symbolique de l’eau, dans sa gestion sociale et aussi dans les enjeux de pouvoir qu’elle suscite. Elle aborde pour finir les dimensions qualitatives de cet environnement urbain en transformation...
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Ce 29.07.2015, son Excellence, M. Samir Yazidi, gouverneur de la Province de Tiznit, avec Ousted Abdelatif Ouammou, le maire de la ville, ont inauguré Ain Aqdim, la Source bleue, monument fondateur de Tiznit.
L'idée était de rendre le monument aux habitants de la ville (voir notes précédentes), le laisser ouvert, accessible et en faire un espace convivial (notamment en traitant les eaux d'un lieu devenu insalubre).
Nous saluons par ailleurs les deux familles riveraines Ouaziz et Ouarou qui ont soutenu le projet et cédé une partie de leur parcelle pour la création d'un jardin public autour de la source bleue.
Ce projet s’insère dans la série des projets pilotes qui accompagnent le travail mené en concertation avec l'Etat depuis 2010, pour le PASM (plan d'aménagement et de sauvegarde) de la médina de Tiznit (Wilaya de Souss-Massa-Dra, Agence Urbaine d’Agadir/Taroudant, Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville), et d'autre part avec la Société Al Omrane pour ce qui est de la conduite d'actions de sauvegarde ou de requalification.
D'autres actions ont été également menées sur les petites artères de la ville par l'active Association Amoudou et la GIZ.
Cette étude est longue, la procédure officielle en cours, est composée de 5 phases dont la dernière est celle de l'homologation d'un plan qui évitera toute défiguration intempestive de la médina (en cours d'homologation). Actuellement, le projet est soumis à l'enquête publique depuis le 24 juillet.
Mais ceci est une autre question, fort complexe et difficilement résumable, y compris pour toute personne qui est engagée depuis sept ans sur cette ville et depuis presque vingt ans sur le patrimoine du Sud marocain comme moi. Il faut du temps et il faut aussi la maturité et pour agir et pour comprendre.
La question des matériaux à elle seule occuperait toute thèse sans l'épuiser...
La question des processus urbanistiques, la question des autorisations et leurs entorses, la question de la légalité reste au coeur de tout ceci et implique certes le citoyen mais aussi tous les acteurs de la ville... tous les acteurs qu'il faut parvenir à rassembler et à sensibiliser, contre des intérêts spéculatifs de court terme. Ce qui est une gageure mais chaque projet comme celui de l'Aïn Aqdim fait que peu à peu l'action collective retrouve sa place pour assurer une qualité de vie meilleure à l'ensemble des habitants.
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Les longues soirées de Ramadan sont actuellement propices aux sorties familiales. La source historique de la médina de Tiznit est devenue désormais un lieu d'attraction. Alors que les enfants jouent, les femmes discutent et se détendent en contemplant la chute d'eau. Ne faut-il pas étendre l'espace public à destination de ceux qui en ont le plus besoin ? Le bruit de l'eau, les plantes sont autant d'éléments qui viennent féminiser le lieu. Ils permettent de rendre aux femmes la source de Lalla Zninia, fameuse fondatrice légendaire de la ville de Tiznit.
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Les réflexions sur nos villes reviennent au goût du jour, mais du côté des artistes, plus que des architectes... et cela peut-être très pertinent. Car les décisions sont plus difficiles à mettre en place, et le déclaratif n'a pas Beaucoup d'intérêt pour moi, seuls les actes comptent.
L'installation de la designer Amina Agueznay nous étonne une fois de plus par sa présence. Car Amina est d'abord dans la matière, qu'elle s'attache au bijou comme au meuble ou encore aux murs, elle partira d'abord de matières. Et là, pour tous ceux qui connaissent Casa, je parle de la ville, cette œuvre leur parlera : le noir de la moule, son odeur caractéristique, mais aussi son crissement, l'idée de la poix, les bateaux, flouka, tout nous revient d'un coup. Mais on est en Belgique (humour), l'installation s'appelle Casablanca Green : 60,000 coquilles de moules ont été nécessaires pour le projet. Percées et crochetées à la main pour être finalement assemblées en un tapis géant laissé aux découvreurs... "On marche sur les coquilles de moules, qui évoquent la noirceur de Casablanca, on marche jusqu'aux filaments verts, un espoir pour une Casablanca plus verte..." explique-t-elle.
"Casablanca Green" (structure in process), 2015, designer Amina Agueznay.
Installation à dimensions variables : 5 modules de 2x10 m.
Medium :51200 coquilles de moules, fils de laine
Techniques : perçage et crochetage avec 16 artisans qui ont participé à la production de l’œuvre : Benmoumen Malika, Bennmoumen Hakima, Benmoumen Hanane, Benmoumen Leila, Sabir Habiba, Sabir Amina, Sabir Hafida, Charai Charkaouia, Berrahel Fatema, Tabiba Khadija, Anoufer Kawtar, Anoufer Naima, El Alja Khadouj, Hadoubi Naima, Hadoubi Abdelkader et Abdellah Soufiane.
Courtesy Amina Agueznay © et ThinkArt.projet de la Fondation de Mons 2015, dans le cadre de Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture avec le commissariat général de Alya Sebti.
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La vie est à l'image d'un bloc de pisé. A l'image de la terre crue. Non celle qui retourne à la terre, celle qui résiste. Le pisé est une terre damée, sur la durée ; solidifiée sur la durée. Damée, polie, ciselée aussi. Qui continue de se solidifier par la chaux à mesure que les années passent.
Tout à coup ce matériau que j'ai employé dans diverses mises en œuvre, dès 2000-2001 au Maroc, et que le Mali en 1995 puis 2008 m'avait rendu si proche, est à la mode au Maroc. Enfin, on va dire, il était temps. Parce que j'ai dit ailleurs que notre code de l'urbanisme était amnésique. Pour autant, l'employer ici est un parcours du combattant. Certains prétendent être les seuls à avoir testé ou mis au point le pisé. En fait chaque projet est unique, chaque terre est un essai en soi. Ce qui en fait une difficulté de taille pour des bureau d'études (obligatoires) le plus souvent frileux et incultes. Ensuite, on passe son temps à rattraper les trop grosses épaisseurs, les grossières gestions des descentes de charges trop consommatrices d'acier et de béton, etc. On s'arrache les cheveux. Sur ma carrière, pour les marchés publics où le BE est imposé, j'ai rencontré 2 bureaux compétents...
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Son Altesse Lalla Selma, MM. Bergé, Cox et Dahlström lors de l'inauguration.
L'exposition du Musée Berbère (Jardin Majorelle, Marrakech) continue son chemin, elle était à Paris l'année dernière, puis Bahrein, la voici désormais à Rabat : le sublime s'invite ainsi à la Bibliothèque Générale du Royaume, Cf. Diptyk n°28, avril-mai 2015.
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La section ARCHITECTURE de l'exposition de l'IMA "le Maroc contemporain" lève un voile sur une partie de mon travail (depuis le 15 octobre 2014 /prolongée jusqu'au 1er mars 2015).
"Cette exposition-événement, manifestation la plus fréquentée dans l'histoire de l'Institut du monde arabe (IMA), l'une des plus importantes jamais consacrées en France à la scène artistique contemporaine d'un pays étranger, présente le travail de plus de 80 artistes vivants (plasticiens, designers, vidéastes, architectes, créateurs de mode, etc.) sur 2.500 mètres carrés..."
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